Casse-croûte du vendredi 6 décembre 2024

De la ZUP à l’ANRU, Mons-en-Barœul à l’épreuve du temps

Lors de ce casse-croûte, les acteurs de cette démarche développeront le déroulement de ce vaste projet que Rudy Elegeest se plait à présenter comme « La Métamorphose du Nouveau Mons »

Le lieu qui nous accueille : LE LIEN

« LE LIEN c’est la maison des projets urbains monsois. Mais LE LIEN c’est plus qu’une maison du projet ou plutôt c’est une maison du projet+.
 

Plus large est le champ de vision déployé ici pour permettre à tout à chacun “amoureux de la ville” de découvrir de Mons au monde, la ville en mouvement, la ville en train de se faire. Ouvrir le champ des possibles, c’est s’émanciper des frontières, de toutes les frontières géographiques, fonctionnelles, culturelles… pour parcourir la ville, toutes les villes (du village à la métropole) en partant grâce à de nombreux partenariats, des expositions, des ateliers, des visites, des tables-rondes… à la découverte de nouvelles expériences-de-villes, de nouveaux modes de vie.
 

LE LIEN développe une approche sensible et une culture commune sur l’évolution urbaine de notre cadre de vi(ll)e en multipliant les rencontres – parfois improbables – entre professionnels, habitants et responsables politiques afin d’imaginer, de concevoir et de partager la vi(ll)e à venir. »

Extrait site Internet

En introduction, voici déjà un texte intitulé « Un peu d’histoire » de Dominique Hocquez, administrateur de VivaCitéS, qui a préparé ce casse-croûte.

Mons-en-Barœul, de la ZUP* à l’ANRU* 1 et 2 en passant par le DSQ*

De la planification, de l’urbanisme, du béton, du logement, du social vers le vivre ensemble

Prolongement linéaire du quartier St Maurice des Champs de Lille, aujourd’hui St Maurice- Pellevoisin, Mons-en-Barœul assume jusqu’en 1960 sa vocation de « Ville Banlieue » intermédiaire entre Marcq-en-Barœul, sa voisine bourgeoise, et les faubourgs populaires de Fives et Hellemmes.

Sur l’axe structurant venant de Lille, la rue du Général De Gaulle, cadres et commerçants lillois se sont installés comme en témoignent quelques belles maisons (Architecte Gabriel Pagnière), dans les rues annexes viennent se construire des alignements de maisons typiques des années 1920.

Pas de centralité, ni de place publique mais un regroupement de commerçants et de services autour de la Mairie à mi-parcours de cette « rue centre », ancienne voie de liaison entre Lille et Roubaix.

Par décret ministériel du 15/04/1960 une centaine d’hectares entre la limite de la ville et les douves du Fort Mac Donald, sont désignés ZUP, décision politique approuvée par le conseil municipal du 17/11/1959.

1961 La SAEN* est choisie comme Maitre d’Ouvrage, 2 Architectes Chaumette et Perpère sont chargés de ce que l’on dénommerait aujourd’hui du Master Plan.

1962 présentation du premier plan de masse il sera revu et modifié 17 fois.

1964 Début des travaux,

1974 La ZUP est en voie d’achèvement, 6000 logements sont sortis de terre, 3 bailleurs sociaux se répartissent les logements locatifs sociaux, 35 % du parc construit.

Deux nouveaux axes structurants tirés au cordeau, L’avenue Marc Sangnier du Nord au Sud et l’Avenue Robert Schuman d’Est en Ouest se croisent et irriguent les nouveaux quartiers.

Entre 1962 et 1975 la population est passée de 12000 à 28000 habitants.

Dès 1975 des voix nouvelles se font entendre ;

                                     « Non à la Sarcellite – Halte au béton »

Porteurs de ce mot d’ordre une nouvelle équipe municipale, militante d’une « Gauche Nouvelle »

sur le territoire communautaire, Marc Wolf, Françoise Julien, Jaqueline Osselin ont gagné la mairie en 1977.

Lorsqu’en 1982 la commission « Dubedout* » invente le programme DSQ*, la ville saisit cette opportunité, la ville avait subi la ZUP, l’occasion lui est donnée de reprendre en main le problème du logement et obtient l’inscription de la ZUP dans la liste des 13 quartiers du NPDC retenus au titre u programme DSQ.

Selon l’expression de Françoise Julien « la ZUP était pleine comme un œuf » et le constat Dégradation- Surpeuplement très inquiétant ».

A Mons l’accession à la propriété engagée dans les années 50-60 fut plus modeste dans le cadre d’aménagement de la ZUP ce qui n’est pas le cas dans la nouvelle voisine, Villeneuve-d’Ascq crée en 1970, ce nouveau modèle d’expansion urbaine va littéralement aspirer la classe moyenne séduite par une autre forme de cadre de vie, un mode d’habitat plus diversifié et moins « concentrationnaire »

Difficile de mesurer l’incidence du phénomène entre 1970 et 1980, la nouvelle équipe municipale en pressant les dangers et rapidement les faits parlent :

Ceux qui remplacent les sortants rejoignent dans la modicité ceux qui restent, La ZUP se paupérise, le conventionnement global de l’APL* et le « Regroupements Familial » facilité à partir de 1976 accentuent les difficultés.

Avec la volonté qui la caractérise la municipalité impose son rôle hégémonique par son Leitmotiv dans le déroulement du programme DSQ 

                      Dédensification – Politique de Peuplement – Réhabilitation du parc HLM

Quelques données quant au contenu du programme qui s’engage sur 4 années :

Démolition de 400 logements,

Réhabilitation de type PALULOS* pour l’ensemble des logements du parc SLE (Villogia) et l’Office Départemental du Nord (PARTENORD HABITAT),

Les programmes de réhabilitation imposent une restructuration des entrées caractérisées par un taux de surpeuplement, il faut ramener le nombre d’enfants à 30 par cage d’escalier, certaines en comptaient plus de 80 du fait de l’empilement de T5 et T4 sur 11 niveaux, et la redistribution de grands logements en accès direct.

L’ensemble de coursives des RDC sont fermées et aménagées en LCR* au profit d’associations locales.

Point d’orgue de l’engagement instituant les liens entre la Ville et les organismes bailleurs, des Contrats Cadres sont élaborés notamment des conventions spécifiques par lesquelles la Ville s’engage à verser des subventions annuelles, jusqu’à l’apurement initiaux des emprunts restant, 20 ans, couvrant les déficits d’exploitations résultant des programmes de démolition de logements.

12,9 MF pour la SLE et 4,5 MF pour L’Office Départemental.

1991 Evaluation de la « Réhabilitation en France »

Cette année est créé à Lille, comme dans 9 autres régions de France, un groupe chargé d’un travail d’Evaluation de la Réhabilitation du parc HLM de la Région. Les conclusions de ce groupe local ainsi que ceux des autres Régions ont permis à la fois de reconnaitre la qualité du travail accompli en termes de réhabilitation et l‘institution d’un nouveau partenariat à l’échelle locale, mais à contrario, a fait apparaitre aussi ce qui s’observait en France sur la plupart de Grands Ensembles concernés :

            Les difficultés économiques concernant une majorité des habitants

            La Demande de logements émanant de population fragile

            Les difficultés d’une véritable vie associative

            La tendance au repli sur soi et à l’individualisme

            L’usure des militants associatifs et des travailleurs sociaux sur le terrain

            L’insécurité et le Vandalisme

            Le développement exponentiel du trafic et de la consommation de drogue

Plus de 10 années se sont passées entre la procédure DSQ et la mise en place des programmes ANRU

Durant ces 10 ans, volontairement, la ville, l’équipe municipale de l’époque, s’est retirée de toutes procédures et programmes définis dans ce que l’on désigne « La Politique de la Ville », considérant ou espérant que le Nouveau Mons, car la « ZUP c’est fini ! », deviendra un quartier comme les autres….

En 2001 une nouvelle équipe municipale élue se mobilise et s’engage très rapidement dans les dispositifs d’accompagnement des « quartiers Sensibles »

Un Chargé de Mission Contrat de Ville est engagé

En 2003 la Ville obtient son inscription au titre des Programmes de l’ANRU, suite à la mise en place de la Loi Borloo

Un Chef de Projet est recruté

Le projet ANRU 1 peut être engagé

Des premières Etudes de Programmations sont lancées

La ville engage un vaste programme de concertation et de réunions publiques

Le Groupement Paysages et AR CAME est retenu pour l’élaboration du Marché de Définition faisant office de Master Plan.

En 2004 Le fort de Mons est retenu comme Maison Folie de Lille 2004 Capitale Européenne de la Culture

… la suite lors du casse-croûte

Horaires : 12h15/14h00

Lieux : Le Lien. 4, Place de l’Europe, Mons-en-Barœul, France. Métro Mairie de Mons

Inscriptions auprès de beatrice.auxent@nordnet.fr avant le 6 décembre 8h00

PAF : 7 euros pour le casse-croûte

Le casse-croûte sera suivi pour ceux et celles qui le peuvent d’une visite d’une heure environ aux pourtours de la mairie.

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