Ateliers d’urbanité

Approches participatives et démarches impliquant les citoyens dans les contextes d’aménagement ou de rénovation urbaine

Nos actions éducatives s’appuient sur des démarches participatives avec des habitants (scolaires, conseils citoyens, conseils de quartiers, associations d’habitants, habitants…).

Elles mettent en œuvre des méthodes pluridisciplinaires sollicitant mémoire des lieux, sensibilité du vécu présent et projections dans le futur.

Pour les Collectivités locales (communes, EPCI…), c’est l’opportunité d’accompagner les politiques publiques (politique de la ville, ANRU, Cadre de vie, démocratie participative, Education, Jeunesse, Environnement, Culture…). 

Pour les Bailleurs sociaux c’est l’opportunité d’accompagner les projets de construction, de réhabilitation, mais aussi la gestion au quotidien des parcs de logements sociaux.

Pour les Entreprises Publiques Locales (SEM, SPL), c’est l’opportunité d’accompagner les projets de construction ou d’aménagement.

Pour les Conseils Citoyens, c’est l’opportunité de se qualifier et de répondre aux missions qui leur sont confiées

Avec l’objectif d’Education à l’Environnement Urbain par le croisement des regards, les ateliers d’urbanité explorent des formats nouveaux. Trois d’entre eux vous sont proposés.

Ce sont des dispositifs autonomes ou qui peuvent accompagner des processus de concertation (renouvellement urbain, écoquartiers, documents d’urbanismes…) dans le cadre ou non d’instances de démocratie participatives (conseils de quartiers, conseils citoyens…), ou des dispositifs éducatifs (CLEA, EPI…).

Ils suscitent l’étonnement, le plaisir, l’envie d’aller plus loin.  Ils génèrent des temps d’évaluation et de restitution.

  ATELIER 1 – Strates, mémoire photographique de quartier

Quoi et pourquoi

Le projet « STRATES » tire son nom de l’idée que tout espace urbain est le produit d’une accumulation d’éléments, de bâtiments et d’objets divers, de concentrations d’histoires, de sens et d’usages, de collections d’événements et personnages et de bien d’autres choses encore.

L’action vise donc à faire ressurgir (ou peut-être à construire) le souvenir multiple des lieux et de leurs usages, une représentation doublement plurielle (la pluralité des époques et celle des points de vues) de la ville.

L’objectif général du projet consiste à mobiliser une population pour se réapproprier de manière collaborative, une mémoire collective relative à son contexte de vie, ses évolutions et ses enjeux.

Il fait le pari qu’une telle approche contribue, par de multiples entrées, à mobiliser la participation citoyenne parce que la responsabilité aussi bien que la solidarité, qui en sont les garants, sont liés à la (re)connaissance personnelle et collective du milieu.

Pour qui

L’action s’adresse à l’ensemble des publics, adultes et plus jeunes. Le projet est par ailleurs adapté aux scolaires

Comment

Une collecte : Il s’agit donc d’une action reposant sur un appel à la participation de la population pour collecter autant de témoignages photographiques anciens que possible sur sa ville.

Elle se fait en partenariat avec des institutions, des associations et des groupes locaux qui mobilisent des publics. Peuvent être concernés : des centres sociaux, des écoles, des maisons de retraite, des associations de sauvegarde du patrimoine, des associations culturelles, des clubs sportifs, etc.

Selon les moyens et les disponibilités de chacun, ils s’engagent de manière plus ou moins approfondie dans l’action.

Ils sont dans une relation de confiance avec leurs publics et sont donc des acteurs relais importants pour diffuser le message.

Ils peuvent directement participer à la campagne de collecte et aux actions qui en découlent.

Une capitalisation : les documents sont scannés, les images recueillies sont identifiées, positionnées sur le plan de la ville, indexées et classées. Elles constituent un fond propre à la commune concernée et intègrent la collection de VivaCitéS.

Une valorisation : exploitation du corpus recueilli avec des entrées de localisation, de périodes et de dates, de thèmes, organisation d’une cartographie interactive et un site mettant à disposition les documents numérisés.

A titre d’exemple : 

– Installation d’une exposition in situ présentant, dans le contexte contemporain, des photos anciennes agrandies, à l’endroit où elles ont été prises.

– Organisation d’expositions et d’événements de type échange de souvenirs et d’expériences.

– Balades urbaines ou circuits de découverte et d’orientation sur la base de documents sélectionnés

– Réalisation d’une publication abordant un sujet de manière strictement locale ou dans le cadre d’une approche thématique sur un territoire.                                   

www.strates-vivacites.org

ATELIER 2 “Parcourons, représentons, présentons notre quartier”

Quoi et pourquoi

Cet atelier d’urbanité s’inscrit dans une dynamique participative qui reconnait aux usagers/habitants la faculté d’être partie prenante de l’évolution de leur environnement. 

Focalisés sur leurs objectifs et leurs urgences, les yeux de l’habitude ne voient plus les lieux et les contextes qu’ils habitent. Il est important de donner aux habitants des clefs de compréhension pour aller vers l’action. 

Il s’agit de : 

  • Réfléchir et problématiser : Définir « la ville ». De quoi parle-t-on ? Définir le et les faits urbains. Réfléchir sur le sens de ce mot, de ce concept, et mettre en évidence ses différentes dimensions. Cerner les  représentations de la ville.
  • Situer : Définir le territoire de référence (la ville, les villes, des villes, une ville), choisir, et donc renoncer. Définir un espace pour l’action, hiérarchiser l’espace, et préciser son utilité.
  • Expérimenter : Arpenter l’environnement proche à la recherche de « trésors de ville ».

Pour qui

Pensé et conçu dans un esprit d’intelligence collective , cet atelier est donc destiné à tous les habitants de quartiers, adultes et scolaires.

Il vise en particulier les conseils citoyens, instaurés par la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 24 février 2014, et qui comprennent deux catégories de membres : les habitants du quartier et les représentants d’associations et acteurs locaux.

Comment

– Un temps de parcours au sein du périmètre choisi permettant d’aborder le patrimoine et mesurer le lien avec le présent puis le futur : « ce que je ressens et ce que je vois aussi de l’histoire de l’évolution de la ville – Ce qui me pose question sur mon environnement urbain « 

– Un temps de représentation à travers une réalisation concrète (cartographie, maquette, montages photos…) permettant de s’approprier son quartier, au-delà de la « connaissance » implicite que l’on en a.

– Un temps de présentation. « Je peux maintenant présenter, parler de mon quartier ». La notion de citoyenneté émerge, ainsi que la conscience d’appartenance. On peut se projeter et s’inclure dans l’évolution du quartier.

www.vivacites-hauts-de-france.org/atelier-durbanite

ATELIER 3 – Balades urbaines sonores

Quoi et pourquoi?

La balade urbaine s’inscrit comme un outil de sensibilisation qui favorise la re-découverte du territoire, par une approche transdisciplinaire et participative, dans le but que le « citadin » devienne « citoyen ».

La balade urbaine est une porte d’entrée qui permet d’impulser d’autres formes d’initiatives sur la ville.

Un travail amont auprès d’acteurs du territoire concerné permet de relever leurs paroles.

Pour qui

En tant qu’usager et habitant de la ville, nous sommes tous détenteur d’une forme de savoir sur notre ville ou sur notre quartier. Observateur et destinataire de ses changements et aménagements, usager de ses espaces publics, acteur économique, social… chacun s’approprie à sa manière l’espace urbain. La balade urbaine et les interventions de son animateur doivent donc s’adapter à tout public, jeune ou moins jeune, averti ou non averti

Comment

En plus de la diffusion in situ des témoignages oraux d’acteurs, l’animateur cherche à susciter l’intervention du groupe en assurant un cadre de circulation équitable de la parole. Ainsi, la balade urbaine est un moment d’échanges et de confrontation des savoirs.

La balade urbaine est construite autour d’un thème central, choisi conjointement entre le commanditaire et l’animateur.

L’animateur s’appuie sur la complémentarité des champs disciplinaires de la ville : architecture, géographie, urbanisme, histoire, patrimoine… Il co-construit la balade avec les acteurs de la ville : associations, habitants, élus, artistes, spécialistes… Il propose des méthodes d’animation variées et s’appuie sur des supports diversifiés tels que des plans, photos, documents anciens, grille de lecture….

Une cartographie sonore est ensuite réalisée accessible par Internet.

www.vivacites-hauts-de-france.org/les-balades