Casse-croûte du vendredi 20 juin 2025

Bords de Deûle en marchant

La Deûle entre eaux et terres, entre ciel et vert, entre ville et campagne.

La Deûle, longue de 59 kilomètres, traverse Lille. Elle est présente dans le paysage métropolitain contrairement à l’Arbonoise et au Fourchon, d’autres rivières lilloises dont on ne parle plus. Elle est toujours présente aussi mais au prix de sa première canalisation en 1244 avec Marguerite de Flandres pour développer le commerce.

Qu’est-elle devenue au fil du temps ? N’est-elle plus qu’un exutoire pour les égouts métropolitains qui débordent ? Qu’une autoroute pour des convois fluviaux dédiés au transport de marchandises ? Comment est-elle appréciée par les usagers, les promeneurs ? Est-elle industrielle, touristique, écologique ?

La Deûle est un tout, en eau et en terre. La Deûle est notre principale trame bleue, un corridor et un milieu de vie d’une biodiversité qui renait pour le plaisir de la vie terrestre.

En effet, vers 1965, cette rivière n’était plus qu’un égout industriel où toute vie piscicole avait disparu. Aujourd’hui grâce à l’effort d’assainissement, barbeaux, ablettes, goujons, mulette des peintres y revivent. Les études piscicoles récentes montrent même que des espèces exotiques envahissantes sont apparues : l’écrevisse de Louisiane, le crabe chinois, le silure, les moules zébrées, le gobie à tâche noire.

Avec le temps, d’autres constats sont nés et plus particulièrement la biodiversité terrestre, sur les berges et sur les chemins de halage, mal usités ou négligés

Avec l’aide humaine, en tirant un enseignement sur des aménagements mécaniques, artificiels, les berges sont redevenues en partie naturelle. Le martin-pêcheur, le murin des marais, le murin de Daubenton, les râles d’eau sont des revenus nichés, les batraciens peuvent de nouveaux croassés et se reproduire, …et d’autres comme le castor d’Europe ou la couleuvre helvétique…ont refait leur apparition.

La Deûle est un corridor, un habitat à restaurer, une quête que la Direction Nature en Ville mène depuis 20 ans avec le soutien et le contrôle de Voies Navigables de France, (VNF), gestionnaire pour l’Etat, du Domaine Public Fluvial.

L’avenir nous dira si les aménagements, si la requalification paysagère a redonné du sens à la nature. L’avenir nous dira si l’industriel peut composer avec la biodiversité. Un pari gagnant pour l’heure, « donnant-donnant » entre gestionnaires, opérateurs fluviaux, politiques et associations.

Aujourd’hui s’ajoute un autre phénomène : le réchauffement climatique que les bords de Deûle peuvent traiter. En effet, grâce à de nouvelles plantations, La Deûle devient un îlot de fraîcheur mais aussi un espace dont la capacité d’autoépuration renforcée est démontrable.

Yohan TISON, écologue de la Ville de Lille, parlera de ces constats et travaux, lors de cette déambulation heureusement conciliante vie écologique, sociétale et économique. Il évoquera aussi les moments de partage avec les associations et usagers, défenseurs et acteurs de la Deûle de demain.

Le Colysée de Lambersart nous accueillera pour une présentation en salle avant de partir à pied.

Au retour vous pourriez visiter l’anavrac papoulire, exposition en cours

Horaires : 12h15/14h00

Lieux : départ et arrivée au Colysée, maison Folie de Lambersart, avenue du Colysée, berges de la Deûle

Inscriptions auprès de beatrice.auxent@nordnet.fr avant le 20 juin 8h00

PAF : 7 euros pour le casse-croûte

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