Roubaix en transition et la ferme urbaine circulaire du Trichon
Avec Vincent Boutry, président de l’Université Populaire et Citoyenne de Roubaix
A Roubaix, dans le prolongement de la mobilisation citoyenne du Collectif de l’Union (2006-2014) face au projet d’aménagement de l’écoquartier de l’Union, l’Université Populaire et Citoyenne lance un mouvement « Roubaix en transition » début 2016. http://upc-roubaix.org/
A partir d’une vie associative renouvelée et associant la coopérative Baraka http://www.cooperativebaraka.fr/ se constitue un terrain d’expérimentations sur la reconversion des friches Nollet 9000m2 et Crouy (ex-LEA) 6500m2. Les projets Paysans urbains du Trichon, Minus Farm, Micro brasseurs, Habitat Ecologique Partagé, achats groupés « El cagette », cuisine « La Marmite », Maison du vélo… s’assemblent petit à petit. L’UPC, soutenue par l’ADEME et « Les anges Gardins » porteur d’un FIDESS (Fonds d’Investissement pour le Développement de l’Entreprenariat Social et Solidaire) lance une étude de faisabilité du projet global dénommé « ferme urbaine circulaire du Trichon ». Un partenariat avec la Ville, la MEL, la SEM Ville Renouvelée, Partenord se construit dans un processus de co-production d’un modèle économique à la fois transitoire et durable.
Une recherche-action « transition et quartiers populaires » portée par l’UPC est en construction. L’enjeu est d’associer à la mise en place des expérimentations urbaines ci-dessus, un travail de mobilisation des habitants du quartier du Trichon. L’objectif est de rechercher comment renforcer une économie de l’entraide pour réduire les inégalités et renforcer la cohésion sociale. Des habitants – « médiateurs de la transition » engagent une formation avec Lille2 master de sciences politiques. Un forum « un printemps pour la transition » se prépare le 17 juin sur le site de la ferme urbaine du Trichon.
Le mouvement des « villes en transition » est parti d’Angleterre en 2005 pour s’étendre dans le monde à plus de 1 500 villes. Il a été fondé par un professeur de permaculture Rob Hopkins, auteur du « manuel de la transition » à partir de l’expérience de la petite ville de Totnes. https://www.youtube.com/watch?v=18EfSfefDEk
A partir de la prise de conscience des conséquences du pic du pétrole et du dérèglement climatique, l’objectif est de créer des communautés locales plus fortes qui réalisent un travail d’imagination prospective des chocs à venir pour anticiper la construction d’actions de résilience locale individuelle et collective. Ces actions sont décrites en 12 étapes et peuvent s’organiser dans un plan de descente énergétique.
Pablo Servigne avec Raphael Stevens auteur en 2015 de « Comment tout peut s’effondrer » réactualise les fondements des villes en transition
https://www.youtube.com/watch?v=dI2lOH7RbCo.
Face à la « grande accélération » et aux risques d’effondrement de nos sociétés, comment anticiper et construire dès maintenant des capacités de résilience locale, notamment en développant nos facultés d’entraide face à la violence ? Quelle transition opérer pour répondre aux interpellations internationales régulières sur l’état écologique de la planète (du GIEC au dernier appel de 15 000 scientifiques pour que l’humanité change radicalement de mode de vie ?
http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/11/14/environnement-le-cri-d-alarme_5214606_3232.html
Horaires : 12h15-14h00
Lieux : La Baraka – 20 rue Sébastopol – Roubaix.
PAF : 6 euros (pour les sandwichs) inscriptions auprès de beatrice.auxent@nordnet.fr avant le 30 mars à 8h00.