les casse croutes

On se heurte souvent à des freins innombrables pour mettre en œuvre l’approche globale de la ville par le croisement des regards. Chacun est dans sa sphère, dans ses contraintes de calendrier, d’échéancier. Le temps passé pour se rapprocher d’autres acteurs est rarement considéré comme productif et souvent difficile à justifier. Le temps de l’échange avec d’autres champs de compétences nécessite d’expliquer ce que l’on fait et pourquoi on le fait ; l’exercice demande modestie et ouverture.

VivaCitéS Hauts-de-France a imaginé des temps particuliers qui permettent une rencontre informelle des acteurs de la cité issus de champs différents : les « casse-croûtes ». Il semble que ce soit bien l’idée du temps  » off  » qui plaise autant que les contenus riches et variés des actions présentées et les débats sans enjeu autre que de donner du sens à sa propre action.

Ces temps d’échanges et de mise en débat sont la base même de VivaCitéS Hauts-de-France, toutes les autres actions en découlent car c’est là où s’expriment les acteurs et où se capitalisent les regards de chacun.

La formule est simple, le temps du midi, un vendredi par mois :

  • la présentation d’une action, d’un projet, d’une réflexion… par un acteur (élu, professionnel, habitant, association),
  • la mise en débat d’un sujet lié à cette action,
  • le « mot en tension – mot intention » : choix d’un mot par celui qui présente, libre commentaire de ce mot à partir du dictionnaire étymologique par Henry-George Madelaine, échange sur les représentations que chacun a de ce mot.

Ces temps d’échanges, en dehors de tout enjeu opérationnel ou institutionnel, permettent le ressourcement des acteurs, la connaissance des autres et de leurs actions. Ils favorisent les actions en partenariat. Ils donnent du sens à l’action. Ils représentent des temps de co-formation et de qualification des acteurs.

Les balades

La balade urbaine s’inscrit comme un outil de sensibilisation qui favorise la re-découverte du territoire, par une approche transdisciplinaire et participative, dans le but que le « citadin » devienne « citoyen ».

Sensibilisation

Espace de renforcement de l’identité urbaine des individus, la ville est également un support pour la sensibilisation des citoyens. En participant à des balades urbaines, ils pourraient devenir des acteurs de leur territoire.

Par la découverte de la ville, la balade suscite le participant vers un comportement éco-citoyen

Participation

En tant qu’usager et habitant de la ville, nous sommes tous détenteur d’une forme de savoir sur notre ville ou sur notre quartier. Observateur et destinataire de ses changements et aménagements, usager de ses espaces publics, acteur économique, social… chacun s’approprie à sa manière l’espace urbain.

Sur ce constat, l’animateur cherche à susciter l’intervention du groupe en assurant un cadre de circulation équitable de la parole. Ainsi, la balade urbaine est un moment d’échanges et de confrontation des savoirs.

Adaptation

La balade urbaine et les interventions de son animateur doivent s’adapter à tout public, jeune ou moins jeune, averti ou non averti. Il est nécessaire de bien s’accorder sur les objectifs de la balade avec l’organisateur.

Ainsi, nous porterons une attention particulière à la communication. En effet, il faut s’assurer de la bonne adéquation entre notre proposition et le contexte.

Co-construction

La balade urbaine est construite autour d’un thème central, choisi conjointement entre le commanditaire et

l’animateur.

L’animateur s’appuie sur la complémentarité des champs disciplinaires de la ville : architecture, géographie,

urbanisme, histoire, patrimoine… Il co-construit la balade avec les acteurs de la ville : associations, habitants, élus, artistes, spécialistes… Il propose des méthodes d’animation variées (exemples : participative, interrogative, sensorielle, active). Il s’appuie sur des supports diversifiés tels que des plans, photos, documents anciens, grille de lecture….

Vers d’autres perspectives

La balade doit, dans la mesure du possible, s’achever par un temps convivial, qui donne la possibilité de prolonger les débats, selon les affinités et préoccupations de ces participants.

L’animateur clôt son intervention par une évaluation auprès de son public, sous la forme qui lui convient : entretien oral, fiche synthétique, petit jeu…

La balade urbaine est une porte d’entrée qui permet d’impulser d’autres formes d’initiatives sur la ville.

Extrait charte VivaCitéS IdF

Casse-croûte du vendredi 22 mars 2019 – 12H15-14H

L’expérimentation « Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée » sur le territoire de la MEL

site de Tourcoing.

Avec Ghislain De Muynck, directeur de La Fabrique de l’Emploi ,  Eric Vanhuysse, Directeur de Compétences & Emplois en MEL et des bénéficiaires du dispositif. 

La Métropole Européenne de Lille est un des 10 territoires en France retenu par l’État en 2016 pour participer pendant 5 ans à l’expérimentation « Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée » sur deux quartiers, les Oliveaux à Loos et le Triangle Menin aux Phalempins  à Tourcoing.

Imaginé par ATD Quart Monde, le projet vise à répondre au défi du manque d’emplois dans nos territoires, et, à endiguer le chômage de longue durée à partir de 3 hypothèses : les personnes privées d’emploi veulent travailler et ont des compétences, les besoins localement non satisfaits ne manquent pas dans les territoires, l’argent consacré aux coûts du chômage gagnerait à être employé pour créer de l’emploi.

Le principe est simple : les territoires retenus proposent à des personnes privées durablement d’emploi volontaires des CDI, portés par une Entreprise à But d’Emploi, en l’occurrence La Fabrique de l’Emploi sur la métropole lilloise, financés en grande partie par l’État et le Département, et permettant le développement d’activités utiles localement et non concurrentielles (agriculture urbaine, ressourcerie, épicerie sociale et solidaire, services aux populations.).

La particularité réside dans le fait que les personnes privées d’emploi s’engagent dans la création de leurs emplois, à partir de leurs compétences et aspirations, pour être recrutées sans sélection, sans offre d’emploi et sans fiche de poste, et pour travailler dans des organisations participatives et apprenantes.

Ce sont 109 emplois qui ont été créés depuis juin 2017. Il en reste au moins une centaine à créer pour arriver à des territoires « zéro chômeur de longue durée ».

Une seconde vague de territoires expérimentaux pourrait voir le jour en 2020.

Horaire : 12h15-14h00

Lieu : La réunion se tiendra à la Fabrique de l’Emploi 51 rue de Menin à TOURCOING  

 PAF : 6 euros (pour les sandwichs) inscriptions auprès de beatrice.auxent@nordnet.fr avant le 22 mars à 8h00.